
LA POLITIQUE CLIMATIQUE FLAMANDE À LA CHAÎNE DE INEOS
Il y a plus de deux ans, INEOS a entrepris de construire deux nouvelles usines de plastique dans le port d’Anvers : une unité d’hydrogénation du propane et un craqueur d’éthane, collectivement connus sous le nom de “Project One”. Ils produiraient du propylène et de l’éthylène à partir du gaz de schiste américain. Ces deux substances sont les deux matières premières les plus utilisées pour la production de nouvelles matières plastiques.
Entre autres grâce à nos efforts continus en matière de protestation citoyenne et de procédures judiciaires, le projet a été réduit à “Projet 0.5”. En janvier 2021, INEOS a elle-même annulé la construction de l’unité PDH. Le craqueur d’éthane, qui transformera l’éthane provenant du gaz de schiste en éthylène, émettra près d’un million de tonnes de CO2 par an. Ajoutez à cela les émissions de carbone provenant de la fracturation du gaz de schiste ainsi que le transport intercontinental, du méthane et de l’azote. En produisant des tonnes de nouveau plastique, INEOS aggravera davantage la pollution plastique dans nos rivières et nos océans, et étouffera ainsi la faune et la flore. Le projet aura un impact dévastateur sur le cadre de vie et la santé des citoyens du monde entier. De plus, la réputation d’INEOS n’est pas de bon augure. L’entreprise a déjà été condamnée à plusieurs reprises sur la scène internationale pour violation de la législation sociale et environnementale.
Dans sa stratégie actuelle, INEOS essaye de redorer son blason par le biais d’une communication extrêmement trompeuse. À travers le “greenwashing”, ils se font connaître du grand public en sponsorisant une équipe cycliste et en vendant des gels désinfectants pour les mains. Nous ne nous laissons pas prendre au piège et continuerons à exposer la véritable nature des activités de ce géant chimique : INEOS reste une entreprise extrêmement nuisible utilisant des combustibles fossiles. INEOS affirme vouloir miser sur le craqueur d’éthane en raison d’une forte augmentation de la demande d’éthylène. Les rapports sur le marché mondial de l’éthylène établis par des analystes de marché ou de secteur généralement reconnus contredisent clairement cette affirmation. En outre, INEOS tente de se présenter comme une entreprise innovante et prévoyante et de minimiser son impact réel sur l’environnement et le climat en faisant référence à l’utilisation de technologies telles que l’hydrogène et le captage et le stockage du carbone (CSC), qui en sont encore à leurs débuts.
Ce projet est l’exemple parfait du mauvais choix pour l’avenir du port d’Anvers. C’est un projet qui sera bientôt dépassé par les mesures européennes toujours plus strictes, rendant l’investissement inutile et irresponsable. Mais sous pression du lobby de l’industrie pétrolière, gazière et chimique, le port d’Anvers et le gouvernement flamand continuent d’aller à l’encontre des études et des conseils des experts et des scientifiques, ainsi que de la voix des mouvements environnementaux et sociaux et d’un nombre croissant de citoyens. Tout cela rend encore plus discutable l’octroi de subventions élevées, de mesures fiscales favorables et d’une garantie bancaire de jusqu’à un demi-milliard d’euros par le gouvernement flamand via Participatiemaatschappij Vlaanderen (PMV) pour le financement de ce projet. En particulier e britannique Jim Ratcliffe, principal propriétaire privé d’INEOS, profite de l’argent de nos impôts.
Il s’agit d’un dossier symbolique ! Avec INEOS WILL FALL, nous faisons campagne pour libérer le port de l’emprise de l’industrie fossile polluante. Une industrie qui bafoue les droits de l’homme dans le monde entier et menace notre avenir. Le temps presse ! En investissant dans des projets circulaires favorables au climat, le gouvernement peut créer beaucoup plus d’emplois durables. INEOS Project One n’a pas sa place dans le port d’Anvers et au-delà. Chacun a droit à un environnement sain, à une information correcte, à un climat sûr et à des emplois de qualité.
